SOLENE ORTOLI

La terre bascule sur son axe et fait disparaître de notre vue, dans le plus calme des vertiges, le soleil. Il plait cependant encore aux hommes de penser que c’est le soleil qui se couche.

Depuis que - dans la plupart des esprits - le géocentrisme a laissé place à l’héliocentrisme, nous connaissons la place de la terre dans notre système solaire. Cependant, et bien que nous vivions actuellement une prise conscience forte de la fragilité de l’environnement, nous continuons paradoxalement à regarder le ciel comme si notre position était centrale.

Je vois dans ce type de vestiges du géocentrisme une forme de poésie mais également une cristallisation du rapport que l’homme entretien à son environnement. 

En écho à cette réflexion, je propose d’installer une maison avec piscine d’apparence très réaliste. 

Malgré l’aspect intact du «pré-fabriqué», les deux éléments semblent glisser des hauteurs sur lesquelles ils ont été construits. Par l’association d’un décor hyper réaliste et d’une situation irréelle, je propose ainsi de calquer une dimension à la fois poétique et perturbante sur le paysage existant. 

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Ce projet nécessite deux types de travaux : la construction d’une maison type préfabriqué et d’une piscine en atelier (puis assemblage des panneaux sur le lieu) et un travail à la pelleteuse - peu profond - directement sur le sol  pour créer la sensation d’éboulement. Un apport de roches est indispensable pour théâtraliser l’effet. La distance qui sépare l’installation du spectateur permet de jouer avec l’effet de perspective et de tricher sur la taille de la maison. C’est à dire que l’on peut donner une sensation de grandeur avec une structure dont la taille serait plus petite que ce qu’elle n’y paraît.

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