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Paysage d'avant / dispositif pérenne situé à Calonnes- Ricouart / sur une invitation de l'association Art & Jardins | Hauts-de-France

" Dans le Bassin Minier, classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO, Art & Jardins | Hauts-de-France propose la réalisation de jardins participatifs pour souligner cet héritage industriel et célébrer la solidarité ouvrière. Terrils, fosses, chevalements, corons sont autant d’éléments d’inspiration pour les paysagistes et les artistes qui construisent les jardins et les installations avec les habitants et les élus locaux grâce à un processus de concertation citoyenne et à une médiation inclusive inédits. "

Descriptif : 

En tant que scénographe, l'association Art & Jardins | Hauts-de-France m'a invité à intervenir sur le site de l’ancienne cité Quenehem afin de relier les deux jardins citoyens conçus par le collectif Green Resistance et l’Agence Wagon Landscaping.

La sensation qu’il suffisait juste de balayer le sol pour en apercevoir le passé m’a donné envie de créer un projet qui le fasse émerger. Le projet « Paysage d’avant », présenté sous la forme d’un cheminement, dessert les différentes propositions artistiques présentes sur le site et oriente également le visiteur vers des bribes de l’histoire passée.

Une place importante est en effet donnée aux souvenirs des personnes ayant habité cette cité minière. 

Pour cela, j’ai organisé dans un premier temps une rencontre avec d’anciens habitants et leur ai proposé d’envisager leur mémoire - s’ils le souhaitaient- comme une terre riche, dans laquelle nous irions puiser et extraire des évènements marquants, heureux ou douloureux. Ces témoignages pouvaient être intimes ou bien, racontés au nom de la collectivité. Un travail d’enregistrement m’a permis, dans un second temps, de réaliser une sélection de récits et cette matière, sensible et collective, a servi de fil conducteur au cheminement.

Le plan d’implantation et la création des structures sont nés à partir de ces témoignages. Gravés ( au jet de sable par l'artisan Gilles Chabrier) dans des plaques en béton, les récits ponctuent le sentier et entrent en corrélation avec des grandes structures en métal et/ou avec le paysage. Ces éléments architecturaux - réalisés dans un atelier de ferronnerie local - donnent à voir l’échelle des anciens corons et permettent ainsi au visiteur, de projeter le récit dans l’espace.

L’idée n’était cependant pas de restituer une cartographie précise des lieux tels qu’ils l’étaient lorsque l’industrie minière était en activité, mais de créer un espace où le vécu et l’intime, à l’égal des végétaux, émergent pour faire revivre le site.

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